La
PHARMACIE
La liste ci-dessous est à prescrire avec des conseils médicaux, suivre les consignes et dosages de la notice. Faites vous une fiche cartonée avec les prescriptions et les indications de chaque médicaments. A conserver au milieu du sac dans une sacoche étanche. Il n'est bien sur pas nécessaire de tout avoir pour une rando journalière (*).
Sparadrap, Elastoplaste, Stéri-strip | Compresses stériles, Seconde peau ou Compeed | Compresses bétadine, Tulle-gras |
Eau Oxygénée : nettoyage petites plaies, savon neutre | Alcool iodé ou Héxomédine : désinfectant petites plaies | Micropur : désinfection de l'eau (gourde) |
Ciseaux, épingles à nourice, scratch 10cm | Aspégic : fiévre, maux de tête (attention allergies) | Doliprane : douleurs, fiévre |
Spasfon lyoc : spasme, colique, douleur gastrique | Clarytine : Allergies cutanées ou ORL | Solupred : allergies plus graves |
Imodium : diarrhée | Feldéne : Anti inflamatoire, tendinite | Antalyre : Conjonctivite |
Topalgic : Entorse, déchirure (forte douleur) | Lexomil : stress incontrolé, insomnies, crise nerveuse | Soludecradron : asthme, piqures, oedéme |
Lasilix : diurétique rapide | Morphine : Antalgique très fort (fracture) | Diamox : mal aigu des montagnes MAM |
Xylocaïne : anesthésique local | Coramine : épuisement, malaise (tonicardiaque) | Collyre atropine : ophtalmie |
Vitamine C : fatigue, stress | Stryadine : fatigue musculaire | Tétrazépam : contracture musculaire |
Nifluril pommade : entorse, anti-inflamatoire | Hémoclar pommade : Gellures, hématomes | Biafine pommade : brulures cutanées |
.
Les
Premiers Soins
(compléter vos connaissances avec le site premierssecours et une formation secouriste)
L'environnement montagneux est hostile (froid, vent, humidité, rayonnement), donc il faut se préserver des maux avant qu'il ne soit trop tard, voici quelques conseils et démarches à suivre en cas de :
Rester toujours attentif à garder gants, chaussettes au sec, avec rechange dans le sac. Eviter les vêtements qui serrent trop les bras et chevilles en particulier (manches élastiques, chaussettes,...). Par temps froid, ou en cas de vent, en hiver, passer une cagoule car beaucoup de calories sont perdues par la tête.
Il est nécessaire d'intervenir dès les premiers symptômes : pâleur de la peau, rougissement au réchauffement, enflure modérée, sensibilité conservée. Ne pas tolérer trop longtemps les doigts insensibles. En prévention locale, appliquer des substances grasses (lanoline, vaseline), pratiquer des mouvements et contractions musculaires statiques, passer un bonnet ou cagoule; Eviter la position accroupie, le contact métallique, les vêtements humides.
En début de gelures continuer à marcher jusqu'au but, appliquer une pommade anti-inflammatoire ou antalgique, mettre des gants et/ou des chaussettes sèches. Au lieu de repos, prévoir une pause de 8 à 12 heures, surélever les membres atteints, couvrir la zone contre le froid, activer légèrement la circulation en amont de la gelure, boire des boissons chaudes.
|
![]() |
Premier Degré
|
pâleur, rougissement au réchauffement,
enflure légère, douleur
|
Guérison 2 à 5 jours
|
Deuxième superficiel
|
enflure couleur violacée, perte de sensibilité
durable, ampoules
|
2 semaines de soins, séquelles possibles
|
Deuxième profond
|
même signes, phlyctènes sérosités,
peau cyanosée et froide
|
Guérison variable, complications éventuelles
|
Troisième
|
même signes aggravés, pouls irrégulier
localement
|
Séquelles inévitables, amputation a minima
|
Le traitement au 2° degré ne peut être réalisé qu'en milieu hospitalier, si possible dans des hôpitaux spécialisés dans ce traitement. Plus le traitement est entrepris rapidement, plus les chances de récupération sont importantes.
|
|
Eviter les viandes rouges, faire des étirements et assouplissements avant et après l'effort, boire souvent même sans soif surtout en hiver, ne pas oublier le sel dans l'alimentation, éventuellement en mettre une pincée dans l'eau de la gourde. En préventif faire une cure de potassium, fruits secs et chocolat. Lors de la crampe, étirer le muscle sans à coup pendant minimum 30 secondes, être lent, progressif, et prolongé; renouveler l'opération 4 à 5 fois avec une pause d'une minute; Boire de l'eau mélangée avec 1/2 sachet de sel par verre.
Les Ultraviolets se font plus agressifs avec l'altitude, tant pis pour le bronzage, il faut absolument protéger la peau, les lèvres derrière un indice >20 et les yeux avec de bons verres munis de protections latérales. Sans une paire de lunettes, les dommages à la cornée sont inévitables. Un collyre Uvélyne peut être utilisé en préventif. Au début de la douleur un Collyre Atropine ou la Novésine calment la douleur. Si le mal est fait, il faudra bander les yeux (pansement occlusif). On peut remplacer les lunettes par un tissu bandé avec une légère fente au niveau des yeux, ou autre écran protecteur comme carton, feuille toujours muni d'une fente.
Au début de la migraine, de l'aspirine ou du paracétamol. Souvent due au dénivelé de la journée ou à l'insolation (toujours se couvrir la tête au soleil). Mais attention que ce ne soit pas les premiers symptômes du MAM ou d'une Hypoglycémie : accompagnée de douleurs lancinantes, de nausées, vue brouillée, froid ou sueur.
En montagne, surtout en hiver le seuil de sensibilité de soif diminue avec le froid et l'altitude. Il faudra donc boire souvent même sans avoir la sensation de soif (0.5l /heure). Apparition de fatigue, lourdeur et essoufflement. Vérification simple avec le pincement de la peau qui persiste quelques secondes. Se mettre à l'ombre et boire de l'eau par petites gorgées ajouter éventuellement une pincée de sel ou un peu de jus de fruit ou des boissons avec apport glucidique.
Les zones principales à préserver du froid sont la tête, le cou, les flancs, l'aine, les mains et les pieds. Une régle à adopter "se couvrir avant d'avoir froid". Il est tout à fait possible de s'acclimater au froid avant son départ en rando mais la préparation est longue. Les premiers symptômes du froid sont les frissons, les lèvres et le bout des doigts deviennent légérement bleus, puis la température corporelle s'abaisse accompagnée de fatigue puis léthargie, ensuite la rigidité musculaire s'installe, et l'inconscience prend le dessus. Il faudra tout d'abord débarasser la personne de tous les vêtements humides et/ou mouillés, puis réchauffer progressivement le corps, couvrir le corps de vêtements ou couverture(s), éventuellement d'une couverture de survie, faire boire des boissons tièdes et non chaudes. On peut éventuellement souffler de l'air chaud sur la nuque ou les mains à travers l'écharpe ou gants polaires. Ne pas frictionner violemment, mais masser doucement juste pour activer la circulation sanguine.
Il faut porter des chaussures adaptées à la rando et montantes. Une entorse est un traumatisme des ligaments de la cheville, du genou, du poignet, du pouce… l’articulation fait un mauvais mouvement, elle se tord et les ligaments qui l’entourent s'étirent anormalement, voir se déchirent. Les symptômes sont l'enflure, la douleur, les ecchymoses (bleu) et la difficulté à bouger. Il est conseillé de mettre au repos (éviter de continuer à marcher), de refroidir la zone (tremper dans l'eau de rivière ou torrent régulièrement), de strapper sans trop serrer (bande de compression sans trop tendre), et d'élever pour la circulation sanguine (mettre en hauteur). On peut aussi mettre une crème anti-inflammatoire locale, prendre une aspirine. Si vous êtes obligés de redescendre, immobiliser avec un strapping, appliquer une crème anti-inflammatoire et trouver un bâton pour avoir un appui supplémentaire.
Schématisations du strapping selon le cas :
Ces conseils permettent seulement de protéger le traumatisme provisoirement.
L'immobilisation qui suit peut durer de 5 à 21 jours selon la gravité.
Le dommage peut aussi cacher un arrachement osseux, il est préférable de consulter un médecin à votre retour.
-> premier cas : blessure superficielle, saignement qui s'arrête avec le sang qui coagule. Nettoyer avec un savon neutre, et désinfecter la plaie, puis appliquer un pansement ou compresses et sparadrap.
-> deuxiéme cas : plaie ou coupure plus importante, comprimer directement l'endroit qui saigne et maintenir la compression quelques minutes, le temps que le saignement s'arrête. Demander ensuite au blessé de prendre le relais, pour préparer de quoi nettoyer, et du stéri-strip pour refermer la plaie. Ensuite nettoyer la plaie sans trop frotter et mettre en place les stéri-strips tout en maintenant la plaie fermée.
Ou, réaliser un tampon relais : compresses et bandeau entourant le membre, bien serré avec un noeud appuyant sur la plaie.
-> troisiéme cas : lors de la compression locale, le saignement ne s'arrête pas, il y a hémorragie. Ou si la compression locale est impossible (fracture ouverte, corps étranger présent dans la plaie, zone inaccessible,...). Quand un corps étranger important (couteau, outil, piolet,...) est inclus, ne pas le retirer car son retrait peut aggraver la lésion et le saignement.
Demander au blessé de s'allonger, ne pas donner à boire, couvrir le blessé contre le froid et/ou les intempéries, réconforter et rechercher sa coopération. Prévenir les secours (15 ou 112) et comprimer ensuite à distance selon les cas suivants. Surveiller la plaie, on voit l'écoulement du sang s'arrêter si le point de compression est bon. (voir le site secourisme info).
Plaie sur un membre inférieur
Se placer à coté du bassin, appuyer avec un poing, bras tendu à la verticale, au milieu du pli de l'aine
Plaie sur un membre supérieur
Avec le pouce en pince, appuyer sous l'épaule le pouce sur la face interne du bras en direction de l'os, et tourner légèrement perpendiculairement à l'axe du bras
Plaie à la base du cou
Le pouce appuie la base du cou sans écraser la trachée ; les autres doigts prennent appui derrière le cou ; l'artère est ainsi écrasée contre les vertèbres
-> La victime présente une plaie grave et/ou une fracture (douleur vive, impossibilité de bouger, gonflement et déformation localisée) et reste consciente. Mettre la personne dans une position adaptée à la localisation du mal (thorax : position demi-assise, abdomen : sur le dos cuisses et genoux en hauteur sur un sac par exemple, tête : sur le dos, la tête droite dans l'alignement du corps calée sur les cotés, jambes : en position allongée membre blessé légèrement surélevé, bras : en position semi-assise). Immobiliser le membre touché, pour les fractures ouvertes placer tout d'abord un linge propre ou des compresses fixées par une bande sur la plaie. Protéger la personne du froid, de la chaleur, ou des intempéries. Prévenir les secours. Ne pas donner à boire, humidifier si besoin les lèvres. Rester en contact avec la personne, lui parler, la rassurer.
-> Dans certains cas (en particulier les traumatismes des membres supérieurs...) la victime est capable de se déplacer ou est facilement transportable dans un véhicule classique. Ce déplacement n'est cependant envisageable que dans le cas où il ne risque pas d'aggraver les lésions. Si vous choisissez d'évacuer la victime vers le centre de soins le plus proche, il faut auparavant immobiliser le membre touché, attacher le bras en bandoulière coude plié (facile à réaliser avec une écharpe, ou en repliant le T-shirt vers le haut).
Les Victimes d'un traumatisme des membres inférieurs sont en général incapables de se déplacer seules. La première règle fondamentale est que le blessé ne doit pas appuyer le membre touché jusqu'au bilan médical en milieu spécialisé. Vous pouvez si nécessaire (nuit tombante par exemple) aider la victime à se déplacer sans appui du membre blessé sur le sol en immobilisant le membre avec des attelles de fortune (bois enroulé de vêtements et attaché à la jambe , lanière ou sangle sans serrer). -> Si on soupçonne une atteinte des vertèbres cervicales (cou) suite à une grosse chute et/ou un choc dans le dos. Il faut alors, en attendant les secours, effectuer un maintien de tête : on se place à genoux dans l'axe du corps, du côté de la tête et en regardant vers les pieds, on pose ses avant-bras sur ses genoux et on maintient la tête de la victime dans la position où on l'a trouvée, en faisant attention de ne pas boucher les oreilles. Si la personne n'arrive pas à bouger ses doigts ou ses orteils, il y a un risque de section de la moelle épinière. Il ne faut pas mobiliser la victime mais rester près d'elle et attendre les secours.
Quand la victime perd connaissance, les causes peuvent être traumatiques, médicales, ou toxiques. Il ne faudra pas laisser la personne sur le dos mais la placer en position latérale de sécurité (voir P.L.S sur site premierssecours ou secourisme info).
Avant tout, il faut commencer par libérer les voies respiratoires, desserrer et dégrafer tout ce qui peut restreindre la respiration (ceinture, bouton de pantalon, col roulé, ceinture du sac, écharpe,...). Puis basculer doucement la tête en arrière, une main sur le front et l'autre relevant le menton. En se penchant près de la bouche de la victime et en regardant sa poitrine, vérifier qu'elle respire encore. Ensuite isoler le sol et placer la victime en P.L.S, alerter ou faire alerter les secours, et couvrir le corps pour isoler du froid et de l'humidité.
Dans le cas où la personne ne respire plus, je ne saurais donner des conseils théoriques sur mon site, mais je vous invite fortement à suivre une formation PSC niv 1 minimun. Cela pourra toujours vous servir peut-être même pour sauver votre famille.
Lorsqu'on monte en altitude, le pourcentage d'oxygène contenu dans l'air diminue. Cette quantité est divisée par deux au sommet du Mont-Blanc et par trois au dessus de 7000m. Même à des altitudes plus basses, à partir de 3000m voir 2500m pour les personnes les plus sensibles, il peut apparaître les premiers symptômes : Lourdeur ou maux de tête, fatigue prononcée, essoufflement excessif, baisse de l'appétit, nausées, insomnies, vertiges, humeur instable, ... Ce mal sera d'autant plus significatif que la progression est rapide, un seul remède possible, redescendre d'au moins 500m.
Sans redescendre, on connait bien deux stades d'aggravation. Le plus courant est l'oedème pulmonaire de haute altitude (OPHA) évidents : respiration très rapide et irrégulière (dyspnée), toux sèche avec mousse ou sang remontant dans la bouche, anxiété, accélération cardiaque et poussée de fièvre. Le deuxième, plus discret, l'oedème cérébral de haute altitude (OCHA) : très vite les vomissements sont accompagnés de forts maux de tête, ensuite des hallucinations, des convulsions, pour finir le coma. Il faudra très vite redescendre tant que le malade est capable de participer à la descente sinon le risque de coma puis mort peut se produire entre 2 à 6h plus tard..
Pour diminuer les risques, il est nécessaire de boire souvent, d'éviter les efforts violents les premiers jours, de ne pas monter plus de 500m par jour au dessus de 4000m et de dormir plus bas que l'altitude maximale atteinte le jour (monter haut mais dormir plus bas). En préventif, on peut prendre du Nifédine 20mg (1/jour). Au cours de l'ascension, il faudra ralentir la progression, prendre de l'aspirine ou du paracétamol, ou encore du Diamox 250mg (1toutes les 8h, attention aux allergies aux sulfamides) pour diminuer l'oedème. Lors de grandes expéditions, avec une grosse logistique, le traitement de choix est un séjour en caisson hyperbare portable (CHP), est une acclimation progressive avec des pauses de 2 à 3 jours par altitude pallier.
Tout le monde peut être victime du M.A.M, même des alpinistes habitués qui étaient épargnés depuis toujours. Cette sensibilité ne peut pas être modifiée même avec de l'entraînement physique.
Rubrique sur la sécurité, les avalanches, l'utilisation de l'ARVA, réparation des skis et des peaux de phoques dans