En montagne, dès que l'on sort des sentiers battus, il est nécessaire de savoir lire les cartes, de savoir naviguer, et reconnaitre le relief ; même la nuit ou dans le brouillard. voici quelques notions, mais il faut de la pratique :
Avec une montre à aiguille, ou avec un peu d'imagination, on oriente l'aiguille des heures vers le soleil et le sud est indiqué par le mileu entre cette direction et le midi sur le cadran - on ne s'occupe pas de la grande aiguille.
Attention à l'heure été/hiver : l'heure solaire est diminuée d'une heure en hiver et de deux heures en été.
En montagne, les astres sont plus visibles, et on peut s'en servir pour s'orienter. Le plus simple est de repérer le nord avec la Grande Ourse 'la casserole', avec laquelle on peut aussi trouver la Petite Ourse : Une fois la grande Ourse repérée, il suffit de prolonger 5 fois la branche opposée au manche pour trouver une étoile appelée Etoile Polaire, indiquant le Nord et aussi le bout du manche de la petite Ourse.
Il suffit de regarder où en est la lune aux heures suivantes, par exemple si à minuit elle est pleine (24h et blanche sur le schéma) alors elle indique le Sud. Un autre, si à 18h00, il y a le dernier quartier descendant, elle indique le Nord, et ainsi de suite. C'est une méthode un peu difficile à retenir !!!
LES CARTES
En montagne, savoir lire une carte est indispensable et avoir un altimètre préférable (des montres font boussole, altimètre, c'est un bon équipement) voici quelques notions de base pour lire les cartes :
- Points remarquables :
Il faut repérer les point hauts et bas, les zones avec les courbes de niveau serrées ou espacées, les zones de barres rocheuses, les lignes de crêtes, les chemins, et les panneaux de repérage numérotés.
On peut aussi repérer les zones d'éboulis, les lignes supérieures pour avoir les différents flans de montagne, les zones presque plates, les vallons, les couloirs, et les chemins balisés.
- Lignes de niveau :
On observe les lignes de niveau sur une carte au 1:25000 , c'est à dire 1cm mesuré sur la carte est égal à 250m sur le terrain.
Les lignes de niveau représentent le relief , une ligne suit le relief à altitude constante. Les lignes de niveau sont espacées tous les 10m , et les lignes sont en gras tous les 50m de dénivelé comme sur le plan.
Avec la représentation plane des cartes, on peut retrouver le profil de la montagne en deux dimensions comme suit :
Il suffit de prendre une ligne de coupe sur la carte (en rouge), de prendre une échelle entre l'altitude mini et maxi de la zone choisie (lignes vertes parallèles); ensuite on représente pour chaque croisement de la ligne rouge qui coupe les lignes de niveau, l'altitude relevée en ordonnée sur notre vue en coupe (point bleu). Et enfin on relie les points entre eux.
ORIENTATION DANS LE BROUILLARD
Il n'y a pas beaucoup de solutions, il faut surtout garder son calme et rester lucide. Dès que l'on se rend compte que le brouillard arrive, il est important de prendre des points de repère en direction des vallées tant qu'on y voit, et encore mieux, de mesurer à la boussole la direction de la descente qu'il faudra prendre. Les conditions sont plus difficiles en hiver avec la neige, dans laquelle on ne distinguera plus le relief. Il existe tout de même quelques techniques :
Dans notre progression, on ne suivra plus une ligne directe pour aller d'un point A à un point B, mais on essayera de suivre des lignes remarquables sur la carte : longé un ruisseau, une crête, le pied d'une falaise, une ligne électrique, une conduite d'eau, etc... et on coupera sur notre droite ou gauche à ligne de niveau contante pour rejoindre d'autre ligne caractéristique ; cette méthode est plus longue mais permet de mieux connaître notre position.
Si vous croisez d'autre trace dans votre errance, méfiez vous, c'est peu être les votres et vous tournez en rond, dans le doute signez vos traces.
Si vous suivez une arête de neige, encordez vous car elle risque d'être cornichée sans que vous le voyez, et le deuxiéme prendra soin de faire une autre trace 1 à 2 m plus bas.
Pour ne pas dériver avec l'utilisation de la boussole, il sera préférable d'envoyer un coéquipier devant à distance maximale de visibilité (éventuellemnt selon le terrain encordé) en le guidant sur le cap souhaité puis le rejoindre et recommencer ainsi de suite.
- Guidage à la boussole :
Il existe deux types de boussoles : celle en plastique dite à plaquette rectangulaire, légéres, peu couteuse, accrochable au coup, mais certes pas très précises pour les relèvements ;
et celle de relèvement, métalliques, plus lourdes, plus chères avec un capot et son fil de visé, et une mire avec loupe de lecture, gradué en degré minutes.
Maintenant, on regarde avec la boussole à quel sommet cela correspond sur le terrain, tout en gardant la même orientation, comme suit : Respecter l'alignement du fil avec la mire tout en conservant l'angle de 340° W
- Technique de la tangente à la courbe de niveau :
Il faudra tout de même connaitre le vallon ou l'endroit approximatif ou l'on se situe sur la carte, connaitre aussi l'altitude d'ou le besoin de la montre altimêtre, et avoir une boussole. Ensuite il faut se placer perpendiculairement à la pente (plus facile à repérer avec des skis), mesurer à la boussole cette direction et chercher alors sur la carte le ou les points possibles ou l'on se trouve.
Exemple, je me situe dans la vallon à gauche du Mont Cavalet, à 2500m d'altitude et la mesure à la boussole me donne un angle de 105° Est / Nord en étant perpendiculaire à la pente soit la tangente à la courbe de niveau. Il y a deux points possibles B,C. Je sais aussi que je venais du point A et que j'avais pris le versant de droite en montant donc je me trouve au point B, et je dois monter plein Nord pour rejoindre le lac.
- Technique de l'erreur volontaire :
Cela consiste à prendre volontairement une trajectoire avec une erreur d'angle d'un coté ou de l'autre pour ensuite traverser à l'altitude souhaitée moins 10m du point à rejoindre (ici le refuge). En hiver on distinguera plus facilement un refuge d'en dessous que au dessus avec le toit recouvert de neige.
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